Bonjours, je suis étudiant a gobelins en 3ème année.
Je tiens juste a apporter ma vision au débat sans fin.
Premièrement, je pense que la critique a sa raison d'être, et qu'il ne faut pas empêcher celle-ci de s'exprimer.
Un retour sincère, même s'il est violent, est bon dans l'absolue. Après, ça peut faire mal si on a mis beaucoup d'énergies dans les films.
Bon, si la critique est dogmatique, elle n'est pas sincère.
Pour ce qui est des films; il y a deux façons de les voir:
-En tant qu'objet filmique, c'est à dire en tant que film qui s'inscrit dans le cinéma dans son grand ensemble.
J'entends la un création d'auteurs qui veulent exprimer une idée/sentiment/intension ...
-En tant qu'exercice à 5-6 coréalisateurs. S'évertuer à créer un film en respectant les membres de son équipe.
C'est assez étonnant de voir à quel point sur une promo on peut avoir des envies de cinéma différentes. Et j'ai été personnellement
Surpris de voir combien de thématiques peuvent renvoyer a des angoisses personnelles.
Quel intérêt d'être tous coréalisateur ? Je pense que d'un point de vu cinématographique, il n'y en a pas. Il est beaucoup plus efficace
de voter pour un projet, pour un réalisateur.
En terme d'apprentissage, le travail en équipe a 5 coréalisateur oblige a apprendre beaucoup humainement. Il n'y a pas de comparaison.
C'est très frustrant, de devoir démonter et remonter son projet/synthèse d'envie devant un jury en continu et de devoir lutter à nouveau pour
trouver des solutions de groupe.
D'un autre côté, un est tous plus ou moins obligé de s'impliquer dans toutes les phases du film, ce qui serait certainement diffèrent dans le cas
ou chacun a son rôle définit.
D'un point de vu déontologique, je préfère qu'on laisse les étudiants, comme des adultes, gérer leur organisation comme ils l'entendent.
Et je crois que globalement, tout le monde est de bonne fois dans son engagement envers les films. (il y a toujours des exceptions).
Donc au final, on se retrouve souvent avec des exercices vraiment riches, mais des films plutôt pauvre. (d'ailleurs, il suffit de voir
combien de personnes continues a bosser ensemble sur des projets persos.)
Quant à l'administration, il y a beaucoup à dire.
Premièrement, hors du cahier des charges, on est assez libre de choisir le sujet traité. L'école pousse même vers des projets atypique.(ex: le documentaire)
En contrepartie, ils sont schizophrènes.
Les raisons sont simples.
Les chiens isolés qui ont autant marqués n'est pas assez bien animé par rapport aux critères gobelins. Ils étaient 8 pour 6 minutes et ont commencé leur film
A la fin de la deuxième année.
La promo 2012 a eu en moyenne 2 semaines de retard. C'était de petites équipes. De deux a cinq. C'était une année ou ils
ont proposé a la promo de faire plus de films.
Conclusion: Faire des films plus gros avec des équipes de 5-6 personnes.
Du coups, ça formate les films. C'est assez évident.
D'un autre côté, il y a des coupes budgétaires assez drastiques. Du coup, les cours qui ne sont pas directement tourné vers l'animation ont tendance à dégager.
Du coup, les cours dit "accessoire" se retrouver en concurrence. On aura le choix le jeudi après-midi entre: - Modèle Vivant
- Conf sur l'animation.
- Cinemathèque.
C'est sûr que pour l'épanouissement cinématographique, il ne faut pas se reposer sur l'école.
Si en 1m30 (contrainte temps de scénario/story initiale), on trouve une idée maligne qui arrive à regrouper 5-6 personnes, l'école sera ravie de nous pousser
à la faire. En attendant, c'est avant tout les critères techniques qui priment.
Si on ajoute a ça que les étudiants gobelins ont pour culture première les longs métrages d'animations à gros budget ET qu'on a des retours assez dure du monde
du travail, (salaire a la baisse, difficultés à trouver du taff, etc ...) On se retrouve avec une envie forte de bande démo qui permettent de trouver du taff.
(Il se peut que cette crainte soit une peur structurelle propre à la nouvelle génération.).
Pour ce qui est de la langue anglaise, j'imagine que la culture d'internet et du nombre de like favorise cette apparition. Perso, je m'en fiche, je laisse à d'autre la polémique

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Au final, j’ai de plus en plus de mal à voir les films produit a gobelins comme étant des objets cinématographiques.
D’un autre côté, je crois aussi qu’aujourd’hui, il est important de ne pas juste créer des objets de divertissements, mais d’essayer d’aller un peu plus loin.
Et là, on tombe sur la question de l’enseignement. J’ai le ressentiment que l’éducation se tourne de plus en plus vers les savoirs directement productifs, sous prétextes que les temps sont durs. C’est une tendance qui va du lycée à la fac. On questionne non-stop l’utilité du savoir.
La chambre de commerce et de l’industrie à commander une 4e année à gobelins (accessoirement, l’école coute 6.500 euros l’année aux entrants). Et l’école, sous l’unique maitre-mot de professionnalisme, tend à insuffler beaucoup de 3d dans le cursus. (Au détriment même de cours de modèle vivant. Je me suis vu rétorque de la part d’un responsable de l’administration qu’on avait du modèle vivant dans notre formation grâce à notre module de 3 mois d’anatomie. Ce qui illustre pour moi une incompréhension des problématiques de dessins des décisionaires.)
Il suffit de voir l’état d’hollywood et des block buster (live et anime) ces dernières années pour imaginer l’état du professionnalisme. Mac guff comme relève de dreamworks …
On se retrouve donc avec une école qui essai de perfectionner sa com plutôt que de penser le cinéma et l’art.
On est loin d’un esprit de recherche cinématographique.
C’est ma vision avant même d’avoir commencé les films, peut-être que ça bougera pendant et après, hein

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