Fous d'Anim

Chers réalisateurs, cher producteurs, chers "autres".

J'ai une idée (même si tout le monde à des idées) qui vous concerne et vous pouvez m'aider à la faire germer, ou à l'enterrer. (Quoi qu'il faut d'abord enterrer une graine avant qu'elle ne germe donc ma métaphore se fait quelque peu arroser d'eau trouble).




Bon, l'idée est de vendre des images tirées de court-métrages d'animation. Elles seraient joliement imprimées sur du papier de qualité pour ce démarquer du vulgaire Poster ou affiche, elles seraient vendues en plusieurs tailles et pourquoi pas dans des cadres, pour ce rapprocher du vénérable tableau et seraient donc destinées à la décoration murale intérieure!

Si le fait de décorer les murs de sa maison plaît, le projet aboutirait sur des "cadres video", écrans plats A3 D'une valeur de 150€, qui diffuseraient des boucles d'animation, des paysages par exemple et plein d'autres choses.

Quel programme hein!




Malgré le circuit "festival-télé-dvd-internet", vous serez d'accord pour admettre que le court-métrage d'animation n'est pas rentable au point de pouvoir en vivre (sauf exceptions). Alors une fois passé ces 4 étapes vitales, une 5eme serait apparemment appreciable, non ?

Avis à qui en a un...

Bonjour Luckymec,

L'idée est séduisante et les questions me viennent. Comment gérer la répartition des droits entre les auteurs, les producteurs et les co-producteurs ? Si il existe des prestataires qui proposent des impressions de qualité, par quel biais gérer la distribution de ces images ? Boutiques ? Vente par correspondance ? Comment gérer les stocks, si stocks il y a ? A moins d'avoir recourt à des impressions à la demande ? Quel serait la marge du distributeur ? Et enfin quelle fourchette de prix et quel format seraient susceptibles d’intéresser l'amateur de belles images ?

Merci Lamartine mais, tu veux déjà un business-plan c'est ça ? Je commencerai des recherches si j'ai l'impression qu'il y a de la demande pour acheter ces "images-clés-tableaux". (Même si je sais que tout commerce doit démarcher pour vendre aujourd'hui).

Ce mec a acheté sa propre machine à découper et à pointiller le papier; il design, découpe et distribue lui-même ses produits en papier.
http://www.etsy.com/shop/PaperwolfsShop
(Est ce qu'une imprimante pro + cartouches + papier -à domicile- coûte plus cher que de payer un imprimeur pro ?)

Le prix varierait d'une image à l'autre suivant la valeur que lui attribut l'artiste ou le prod, suivant le format (2 ou 3 formats disponibles par image), et suivant la qualité du cadre choisis (2 ou 3 cadres dispo).
Impression à la demande, vente sur internet et envois postaux des impressions + cadres.

J'ai aussi une question: qui devrait fixer le prix de chaque tableau? L'artiste? le producteur? Le distributeur(moi) ?

Deux exemples pour m'illustrer:
http://fr.dawanda.com/product/25519733- ... amoureuses
http://zuckuss49.free.fr/blog/images/mada003_g.jpg

Concernant la répartition des droits, tout dépend du contrat de cession de droits d'exploitation signé entre le producteur et l'auteur :
- s'il comprend ce genre de cession, la répartition des droits se fera selon les modalités du contrat ci-dessus ;
- s'il ne l'est pas, normalement, le contrat, s'il est de type SACD, précise que tous les droits non expressément cités restent propriété de l'auteur. Du coup, pour une exploitation de type purement picturale, on est du domaine de la Maison des Artistes et le producteur n'a normalement aucun droit dessus, tout revient à l'auteur et à ses éventuels partenaires (galeries, intermédiaires, etc.) avec lesquels il voudra se lier pour la commercialisation de ses oeuvres.

C'est en tout cas l'interprétation que je fais des contrats.

Merci pour cet éclaircissement Richard.

(Est ce qu'une imprimante pro + cartouches + papier -à domicile- coûte plus cher que de payer un imprimeur pro ?)

Tout dépend de la bécane dont tu as besoin. Certaines imprimantes A4 grand public ont une capacité de rendu professionnel. Le problème se situe au niveau de la gestion du papier, qui passé un certain grammage s'avère incompatible. Si tu restes dans des formats A3+, il existe de très bonnes bécanes pour moins de 1000 euros qui peuvent gérer une large gamme de papier professionnels, notamment ceux de la gamme Arches, très utilisés pour la reprographie. Le problème d'un dispositif à domicile, c'est que cela demande un minimum de place (pas simple pour les Parigos qui logent dans une boîte à chaussure par exemple), l'achat et l'entrepôt de ramettes de papier, l’approvisionnement en encre qui s'avère très couteux et puis bien sur le temps passé à réaliser des impressions dignes de ce nom, à les emballer et à les envoyer.

Pour ce qui est du prix, je pense que ce serait à l'éditeur de fixer un prix commun aux œuvres qu'il propose. Car dans la description que tu fais de ton projet, il s'agirait bien pour toi de te placer en tant qu'éditeur n'est ce pas ? Dernière chose ; je ne pense pas que le fait de proposer un encadrement soit très intéressant. En général les gens préfèrent choisir leur cadre eux même et puis c'est un métier à part entière sans compter la place et le taff supplémentaire que cela requiert.

Le premier exemple que tu as choisi luckymec, est un tirage vendu à 20€.

Pour info, en Angleterre, l'association ANIMATE qui défend le travail d'animateurs indépendants s'est créé une boutique:
http://www.animateprojects.org/shop/editions

Les prix sont autour de 250 livres, mais il s'agit parfois de très petits tirages, et je ne crois pas qu'ils soient tirés de films.

rvdboom a écrit:C'est en tout cas l'interprétation que je fais des contrats.

Luckymec, ta demande est très intéressante, justement (entre autres), parce qu'elle soulève cette question de cession de droits. Je suis persuadée qu'il y a un moyen de faire vivre les court-métrage et tout le travail qu'ils représentent, hors ou après leur diffusion.

Je pense que tu as tout à fait raison, Richard. Le contrat de cession gère cette diffusion du travail.
D'où l'intérêt pour les auteurs de bien LIRE et DISCUTER leur contrat AVANT signature. J'écris en gros parce que j'entends encore bien souvent "c'est chiant" (c'est clairement pas rigolo), "c'est pas mon boulot", "je m'en fous", "ça changera rien, le court-métrage, ça rapporte rien de toute façon". Etre attentif à ce contrat, c'est valoriser son travail à sa juste valeur, c'est prendre soin de sa création, c'est voir loin pour elle.

C'est aussi la manière (en tout cas la mienne) de revoir la relation producteur/auteur dans le cadre d'un film à (très) petit budget. J'accepte de bosser pour peu, mais je garde davantage de droits, dont celui des produits dérivés, adaptations, et/ou je restreins la durée de la cession.

Du coup, ton idée, Luckymec (je reviens au sujet de ce post), est une bonne idée.

luckymec a écrit:Merci Lamartine mais, tu veux déjà un business-plan c'est ça ?

Ben oui, pourquoi pas ? Dis nous comment tu vas répartir les bénéfices d'une vente, ce que tu vas garder pour te payer, payer ton site, reverser aux détenteurs des droits,... quels moyens tu vas mettre dans la communication, la pub,... En gros, qu'est-ce' que tu vas proposer de nouveau et de mieux par rapport à ma petite boutique en ligne ?

EDIT : Ah oui, j'oubliais... Lamartine parle de l'emballage. C'est carrément un point à bien étudier (tu l'as déjà fait peut-être). C'est celui sur lequel je cale pour les affiches que j'ai mises en vente. Les tubes en carton, ça fait un sur-coût à la Poste, et les emballages carrés ou triangulaires adaptés, ça coûte cher, ça pèse lourd. Tout ça fait que les frais d'envois sont élevés. Pour des produits tels que des affiches, c'est un peu rédhibitoire. Mais en même temps, un emballage soigné, qui assure aux produits une arrivée impeccable, c'est important.